Sur l’enveloppe des 30 milliards pour la transition énergétique, 6,7 milliards seront dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments publics (comme notamment les écoles, les hôpitaux, les ehpad…) et privés. Dans cette enveloppe, il est prévu :
- 4 milliards pour la rénovation du tertiaire public (hôpitaux, écoles, universités, etc.)
- 2 milliards pour la rénovation des logements individuels liée à l’élargissement de MaPrimeRénov’
- 500 millions pour le parc social
- 200 millions pour les TPE/PME.
Cette enveloppe de poids dédiée à la transition énergétique doit permettre de répondre à l’objectif ambitieux de réduction des émissions de CO2.
Il faut savoir qu’en France, le secteur du bâtiment est responsable de 44 % de consommation d’énergie. Et émet plus de 123 millions de tonnes de CO2.
Pour vous faire une idée, le secteur du transport en France représente 31,3 % d’énergie consommée.
Un autre objectif ressort de ce plan de relance, c’est lutter contre la précarité énergétique.
En effet, la précarité énergétique touche 6,8 millions de Français selon les chiffres communiqués par l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE) en janvier 2020.
La précarité énergétique s’explique généralement par plusieurs raisons :
- Un équipement de chauffage défaillant
- Une mauvaise isolation ou pas d’isolation thermique du logement qui permet de protéger de la chaleur ou du froid
- Des ressources énergétiques trop élevées pour les personnes occupant du logement. On parle de précarité énergétique lorsque plus de 8 % des revenus d’un ménage est destiné aux factures de gaz, eau ou électricité.
Cet ensemble de causes de précarité énergétique favorise l’apparition des logements dits « passoires thermiques ». Les passoires thermiques sont considérées comme des logements très énergivores.
On compte près de 5 millions de passoires thermiques en France, et 11 millions de Français occuperaient ces logements selon le ministère de la Transition écologique.
MaPrimeRénov’ : Levier d’action à la rénovation énergétique
MaPrimeRénov’ regroupe deux aides financières, déjà existantes : le Crédit d’Impôt (CITE) et de l’Anah « Habiter Mieux Agilité ». Initialement prévue aux ménages modestes et très modestes, elle s’en trouve élargie.
En effet, dès 2021, cette aide financière sera ouverte à tous les ménages français, sans conditions de ressources. Cette prime sera également étendue aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés.
De nombreux travaux de rénovation sont possibles avec ce dispositif. Il peut s’agir de travaux de chauffage, d’isolation et/ou de ventilation.
De ce fait, cet élargissement vient vivement encourager la massification des rénovations énergétiques des logements.
En effet, en cohésion avec les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, MaPrimeRénov’ prévoit une enveloppe plus large pour les rénovations globales et ambitieuses.
De plus, des bonus sont prévus pour les ménages qui réalisent des travaux leur permettant d’atteindre l’étiquette énergie B ou A, appelé le bonus Bâtiment Basse Consommation (BBC).
Idem pour sortir leur logement du statut de passoire thermique (étiquette F ou G).