Paroles d’expert

Quelles solutions pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments en 2022 ?

Publié le jeudi 30 juin à 08h49

Cédric COLON

Gérant AD VALIDEM TOULOUSE, BORDEAUX & NARBONNE

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Face à l’urgence climatique, de nombreux pays, dont la France, se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Pour l’instant, les efforts français sont jugés « insuffisants » par le Haut Conseil pour le Climat. Et pour cause, les émissions de gaz à effet de serre françaises sont en hausse et dépassent les plafonds d’émissions annuels planifiés par la SNBC, Stratégie Nationale Bas Carbone. C’est elle qui constitue la feuille de route retenue par la France afin de lutter contre le changement climatique.

De plus, l’enjeu des passoires thermiques démontre bien que l’optimisation de la consommation d’énergie du secteur du bâtiment est loin d’être au point. 

Il est aujourd’hui essentiel de mobiliser toutes les forces possibles vers les mesures de réduction des émissions qui sont obligatoires pour atteindre ces objectifs. D’autant plus que le conflit russo-ukrainien met sur le devant de la scène les enjeux d’indépendance et de transition énergétique. Retour sur les enjeux et les solutions de l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment en 2022.

Qu’est-ce que l’efficacité énergétique ?

L’efficacité énergétique d’un bâtiment représente le rapport entre l’énergie consommée et l’énergie utilisée. Il est intéressant de se préoccuper de l’efficacité énergétique des bâtiments, car elle n’agit pas uniquement sur la facture d’énergie (électricité, gaz, fioul…) mais a également un impact sur le bien-être des occupants et sur la valeur du bâtiment. D’autant plus qu’elle possède un lien direct avec le réchauffement climatique

Le bâtiment, au cœur des enjeux de l’efficacité énergétique

En France, le secteur du bâtiment est au cœur des enjeux de l’efficacité énergétique. Et pour cause, ce secteur représente près de 44 % de la consommation énergétique nationale, loin devant le secteur des transports qui est à 31,7 %. Et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le secteur du bâtiment est désormais suivi de près.

De nombreux experts, scientifiques et autres observateurs se sont aperçus qu’une grande partie de l’énergie produite servant à alimenter les bâtiments est en réalité gaspillée. De là, il a été constaté que l’efficacité énergétique des bâtiments devait être revue.

De ce constat sont nés de diverses lois et normes visant à encadrer la construction et les équipements des bâtiments. L’objectif étant de réduire l’écart entre l’énergie utilisée par une construction et celle qu’elle consomme réellement. Cet objectif permet, d’améliorer l’efficacité énergétique de chaque bâtiment.

Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et d’avoir un impact positif sur l’environnement, il faut réduire la production d’électricité, ou du moins tenter de la pondérer dans les années à venir. 

Cela passe bien entendu par la rénovation massive de l’existant, la construction de bâtiments à énergie passive ou encore des habitations à énergie positive et le développement des normes plus exigeantes en termes de consommation et de production d’énergie. 

Pour cela, une nouvelle réglementation environnementale, plus stricte que la RT 2012, la RE 2020, est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022 pour les logements neufs. Et sera effective à partir du 1er juillet 2022 pour les constructions de bâtiments ou parties de bâtiments de bureaux ou d’enseignement primaire ou secondaire.

Les leviers mis en place permettant d’accélérer l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment

La RE 2020 : Une étape inévitable dans la transition énergétique

Cette nouvelle réglementation réunit bien plus de critères que les précédentes. Effectivement, elle prend en compte, en plus de la performance énergétique, l’empreinte environnementale du bâtiment et sa capacité de construction et de production d’énergie. C’est ainsi que dans un souhait de mieux représenter cette nouvelle perspective, la réglementation 2020 devient une « réglementation environnementale » et non plus thermique. D’où l’appellation RE 2020.

Cette norme a été instaurée dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique dont les objectifs ont été affirmés avec la loi Énergie Climat. En France, le secteur du bâtiment est l’un des principaux leviers d’action. C’est pour ces raisons que les réglementations thermiques sont là, c’est pour limiter la consommation des logements neufs et rénovés (la rénovation, c’est la réglementation thermique de l’existant). Si ces normes se durcissent, c’est pour répondre impérativement à une finalité environnementale de plus en plus ambitieuse et exigeante.

La lutte contre les passoires thermiques 

Les passoires thermiques seront progressivement interdites à la location, obligeant les propriétaires bailleurs à engager des travaux de rénovation. Dès le 1er janvier 2023, avant 2025, 2028 et 2034, les logements classés G, F et E, considérés comme énergivores, seront interdits à la location.

Le décret tertiaire

Du côté des entreprises, le décret tertiaire, également appelé « dispositif Éco Énergie Tertiaire » vient ajouter des objectifs ambitieux pour les établissements d’au moins 1 000 m2 : faire 60 % d’économies d’énergie d’ici 2050, Ce décret impose à l’ensemble des bâtiments tertiaires ayant une surface égale ou de plus de 1000 m², de réduire leurs consommations énergétiques jusqu’à -60 % d’ici à 2050 avec des paliers progressifs -40 % en 2030 et – 50 % en 2040 par rapport à 2010.

Cette obligation réglementaire implique de maîtriser la demande d’énergie et ainsi d’encourager les acteurs du tertiaire, public comme privé, vers l’efficacité et la sobriété énergétique. 

Quelles sont les solutions existantes pour optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments en 2022 ?

Il existe deux grands types d’actions d’efficacité énergétique : les solutions dites « passives » et les solutions dites « actives ».

Les solutions d’efficacité énergétique passives

Pour optimiser l’efficacité énergétique passive dans le bâtiment, l’architecture du bâti ne suffit pas. Il est essentiel de compléter par l’utilisation d’équipements spécifiques. 

Les éléments qui pèsent le plus sur l’efficacité énergétique des constructions passives sont les suivants :

> L’orientation du bâtiment, de manière à améliorer sa capacité à profiter de la lumière naturelle et à stocker la chaleur ; 

> Les matériaux utilisés dans la construction ;

> L’étanchéité à l’air et l’isolation thermique du bâtiment ;

> Les systèmes de ventilation : La ventilation à double flux est l’une des autres équipements indispensables à la bonne efficacité énergétique passive de votre bâtiment.

Les solutions d’efficacité énergétique actives

Les solutions d’efficacité énergétique actives ont pour objectif d’optimiser et de guider le fonctionnement des systèmes et des équipements. Elles sont là afin de réduire sensiblement les pertes d’énergie dans un bâtiment et d’améliorer la qualité de l’énergie en consommant l’énergie « juste nécessaire » permettant ainsi de limiter la consommation énergétique. En utilisant par exemple des dispositifs électroniques qui captent la présence pour éclairer uniquement quand cela est nécessaire, thermostats intelligents, etc. 

AD VALIDEM s’engage dans la performance énergétique du bâtiment 

Du financement des travaux à leur réalisation, en passant par des conseils personnalisés, AD VALIDEM a le souhait d’accélérer la transition énergétique des bâtiments résidentiels et tertiaires vers une consommation plus responsable et écologique. 

Vous aussi, vous souhaitez entamer une démarche responsable et économe en ce qui concerne votre logement ? Nos équipes vous accompagne de A à Z pour vos projets de rénovation énergétique. 

Publié le jeudi 30 juin à 08h49

Cédric COLON

Gérant AD VALIDEM TOULOUSE, BORDEAUX & NARBONNE

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