RT 2012 et RE 2020, quelles sont les différences ?
La réglementation environnementale 2020 adopte des changements majeurs par rapport à la RT 2012 : amélioration du confort d’été, renforcement de la sobriété énergétique, prise en compte de l’impact carbone des bâtiments et meilleure considération des facteurs de consommation d’énergie.
Une revalorisation de certains indicateurs
- Bbio : Besoin Bioclimatique
Le Bbio est un coefficient qui mesure les besoins d’énergie liés au chauffage, à la climatisation et à l’éclairage. Les besoins de rafraîchissement étaient déjà inclus dans la RT 2012 , mais uniquement pour les bâtiments climatisés. Dans la RE 2020, les besoins de rafraîchissement sont systématiquement comptabilisés, que le bâtiment soit climatisé ou non.
De plus, le Bbio max, c’est-à-dire, le seuil de Bbio à ne pas franchir, a été renforcé d’environ 30 % pour les maisons individuelles et de 25 % pour les logements collectifs. À présent, le seuil de Bbio max est modulé selon la surface totale du bâtiment et selon la présence ou non de combles dans les maisons individuelles.
- Cep : Consommation en énergie primaire
Le Cep calcule la consommation d’énergie incluant le chauffage, le refroidissement, l’éclairage, l’eau chaude sanitaire et les auxiliaires (pompes et ventilateurs, etc.).
La RE 2020 y ajoute de nouveaux usages immobiliers, notamment les éclairages et la ventilation des parkings, l’éclairage des parties communes et la consommation liée à la mobilité des occupants dans le bâtiment (ascenseurs, escalators, etc.).
De plus, les besoins d’eau chaude sanitaire dans les logements collectifs ont été revus à la baisse.
→ Dans la RE 2020, cet indicateur est complété par le CEP,nr. Ce nouveau coefficient mesure la Consommation en énergie primaire non renouvelable du bâtiment. Il a pour but d’encourager à produire des énergies renouvelables ou à utiliser de la chaleur renouvelable et de récupération (bois, réseau de chaleur). Pour cette raison, le recours aux autres sources d’énergie doit être réduit.
Amélioration du confort d’été
La limitation des températures excessives à l’intérieur des bâtiments l’été afin de ne pas impacter le confort des occupants et de modérer l’usage de la climatisation était déjà une priorité pour la RT 2012. Seulement, l’inconfort d’été est mieux pris en compte dans la RE 2020.
Pour cela, l’indicateur Tic, Température intérieure de confort, est remplacé par un nouvel indicateur qui est le nombre de degrés heures d’inconfort (DH), exprimé en heures. Il permet de préciser la durée et l’intensité des périodes d’inconfort d’été.
L’impact carbone des bâtiments
Pour la première fois, la réglementation thermique prend en compte l’impact carbone du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie.
Ainsi, cette nouvelle considération donne lieu à deux nouveaux indicateurs environnementaux. D’abord l’IC énergie et l’IC construction qui sont soumis à des plafonds à ne pas dépasser.
L’indicateur IC énergie traduit l’impact sur le changement climatique, à l’horizon 50 ans, des émissions de gaz à effet de serre relatives aux consommations d’énergie du bâtiment pendant son exploitation.
Tandis que l’indicateur IC construction correspond à l’impact du changement climatique, à l’horizon 50 ans, des émissions de gaz à effet de serre, relatives aux produits de construction et équipements sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment.
De ce fait, les émissions de gaz à effet de serre liées aux matériaux, aux équipements, au chantier et aux consommations d’énergie devront être limitées. Ces indicateurs évolueront dans le temps avec des seuils renforcés en 2025, 2028 et 2031.